Jean-Claude Prêtre

Peintre

Cursus

 

Le peintre Jean-Claude Prêtre a fait des études d’art et d’histoire de l’art aux Beaux-Arts et à l’Université de Genève après avoir obtenu sa maturité au Collège de Saint-Maurice en 1963. Diplômé de ces Institutions, dès 1968, il a fait de l’enseignement d’art au Cycle d’orientation de Genève durant une courte période.

Après un séjour d’une année à Montréal (bourse libre du Conseil des Arts du Canada, 1975), d’un voyage de six mois en Amérique du Nord (1976) et d’un séjour au Centre d’expérimentation artistique Marie-Louise Jeanneret, Boissano, Italie (1977) – où il a rencontré, notamment, Mario et Marisa Merz, Pistoletto, Maurizio Mochetti, Pier Paolo Calzolari, Germano Celant – il a été sollicité à son retour à Genève, à la fois par l’Ecole des Beaux-Arts et par le Collège Claparède.

Son choix s’est porté sur un enseignement au Collège Claparède à cause de la flexibilité des horaires et de l’intérêt passionné des étudiants de cet âge pour les enjeux de l’art en général. L’objectif principal, en effet, du peintre, a toujours été de trouver un équilibre durable entre son travail personnel de création et son enseignement. Il a commencé à enseigner en septembre 1977 et il a fait passer la première maturité artistique du Collège Claparède, en juin 1978. Depuis lors, il a amené chaque année les étudiants en arts visuels jusqu’à la maturité. Il a cessé d’enseigner en août 2008 consacrant son temps exclusivement à son travail de peintre.

Le document ARTS VISUELS, 2001 évoque l’enseignement de JCP entre 1977 et 2000 au moyen d’images et d’extraits de textes d’examens. On trouvera le pdf de ce document au bas de la page ÉCRITS IMAGÉS. Ce document a été suscité par Raymond Jourdan – directeur du Collège Claparède depuis sa création – qui a toujours encouragé et  favorisé un enseignement libre de l’art dans son établissement.

 

Arts Visuels, L’évaluation, 2001, Département de l’Instruction Publique, Genève, Collége Claparède, couverture, version couleur

ARTS VISUELS
COLLÈGE CLAPARÈDE, GENÈVE

janvier 2001

Conquérir le futur par l’art (extraits)
RAYMOND JOURDAN

« L’existence humaine ressemble à ce jardin imparfait dont parle Montaigne : ni entièrement déterminée par les forces qui la produisent, ni infiniment malléable par la volonté des puissants. Elle est ce lieu où nous apprenons à fabriquer de l’éternel avec du fugitif, où le hasard d’une rencontre se transforme en nécessité de vie. »
(…)
Parce que la culture se doit d’inclure toutes les formes de savoirs et de savoir-faire, qu’ils soient savants ou communs, littéraires ou techniques, occidentaux ou exotiques, les arts permettent de s’échapper des spécialisations étroites en introduisant effectivement des niveaux de communications nouveaux, de nouvelles alliances, de nouveaux « alliages  » entre les disciplines à un moment où beaucoup d’entre elles sont victimes d’une spécialisation qui ne fait qu’entraver, rendre impossible la communication.

 

« Suzanne de Massimo Stanzione et Raymond Jourdan », cafétéria du Collège Claparède, travail d’étudiant

 

(…)
Cette introduction contient sans doute bien des remarques, constats ou intentions qu’il conviendrait de développer, mais c’est précisément ce que fait avec pertinence et un rare bonheur Jean-Claude Prêtre dans son introduction à cette présentation des « textes  » des examens de maturité et des démarches pédagogiques qu’ils sous-tendent ; c’est en tout cas un défi remarquable que de recenser un quart de siècle d’interrogations d’épreuves trimestrielles et d’examens de maturité : ils prouvent d’entrée de jeu l’intégration des disciplines artistiques dans le concert de la culture générale dont les traits dominants sont assimilés par les étudiants…

Titien, « La Mort d’Actéon », 1550-1560, National Gallery, Londres

« Nec videamus labra Dianae ! »
OVIDE

Ce qu’il en coûte d’avoir vu comme par hasard les lèvres « infernales » de la déesse – c’est ce que figure la scène du Titien tirée de la légende de Diane et Actéon – c’est la méditation de Pierre Klossowski dans Le bain de Diane – c‘est le destin du chasseur qui surprend fortuitement la nudité divine d’être métamorphosé en cerf et dévoré par sa propre meute… c’est la « fatalité »qui attend l’étudiant et sa vocation pour les Mystères de l’art…
JCP

 

 

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