Jean-Claude Prêtre

Peintre

« quelque chose de… », 1984-2011

« QUELQUE CHOSE DE… » : dire quelque chose de ses proches, de ses amis au moyen de la photographie… dire quelque chose des sentiments que l’on a pour eux qui soit convertible en son analogue figuré…

JCP, décembre 2010

« QUELQUE CHOSE DE… JEAN-LUC BIDEAU », 1984

jean-luc bideau, l'élocution de benjamin franklin, 1984, programme (couverture), affiche, affichette

jean-luc bideau, l’élocution de benjamin franklin

pièce de Steve Spears
adaptation française de Peter Cummings
mise en scène de Marcela Salirová
décors de Jean-Marc Stehlé
affiche et programme de Jean-Claude Prêtre

 

 

jean-luc bideau, l'élocution de benjamin franklin, 1984, programme (pages intérieures)


« L’Elocution de Benjamin Franklin est une pièce faite avec les sentiments de l’homme et la ruse de l’artiste ».

MARCELA SALIROVÁ

 

21 ÉTUDES DU PORTRAIT DE JEAN-LUC BIDEAU (AFFICHE ET PROGRAMME)

 

 

30 ÉTUDES NON RETENUES DU PORTRAIT DE JEAN-LUC BIDEAU  (AFFICHE ET PROGRAMME)

Jean-Luc Bideau, étude de portrait pour "L'élocution de Benjamin Franklin", 1984

 

 

Le peintre Jean-Claude Prêtre a également fait l’affiche du one man show de Jean-Luc Bideau Stratégie pour deux jambons de Raymond Cousse au début des années 80, repris par le comédien en 2002.


« QUELQUE CHOSE DE… ALEXANDRE VOISARD », 1985

JEAN-CLAUDE PRÊTRE, 4 portraits d'Alexandre Voisard, Editions universitaires de Fribourg, 1985, couverture

 

 

C’est en 1977, à son retour d’un double séjour de deux années au Canada et en Italie que le peintre Jean-Claude Prêtre fait la connaissance d’Alexandre Voisard dans sa librairie, la Librairie du Jura, à Porrentruy.

Le peintre avait, en effet, reçu une bourse libre d’une année du Conseil des arts du Canada : il avait séjourné à Montréal durant l’année 1975 pour approfondir la technique de la sérigraphie dans le réputé Centre Graff, dirigé alors par Pierre Ayot. Une période d’étude qui devait favoriser la naissance d’une grande et fidèle amitié entre les deux artistes.

En 1976 – avec sa compagne Mireille Quentin – le peintre entreprit un voyage de six mois (45.000 km en voiture) de Montréal à Montréal, par la Côte Est des Etats-Unis à travers le Mexique jusqu’à la frontière du Guatemala, et un retour par la Bahia California, la Côte Ouest jusqu’à Vancouver et les frontières de l’Alaska, via Montréal.

Après ce séjour en Amérique du Nord, invité par la Galerie Marie-Louise Jeanneret dans son Centre international d’expérimentation artistique de Boissano, en Ligurie, il y résida l’année1977.

Le voyage américain avait donné lieu à un livre d’artiste de grand format tiré à 100 exemplaires contenant des photographies, des photographies enrichies par la  sérigraphie, des textes composés librement, un miroir et un bon pour une sérigraphie gratuite (condition : raconter un rêve, une rencontre, un événement).

C’est cet ouvrage spontanément acquis par Alexandre Voisard qui scella le début d’une amitié profonde.

En 1985, le poète sollicite le peintre pour faire son portrait en vue de faire la couverture d’un ouvrage pour les Editions universitaires de Fribourg.

L’idée du peintre pour cette séance de portrait fut de s’adjoindre un « allié » supposé apporter un contrepoint visuel féminin à la présence du poète. L’alliée est une amie genevoise du peintre, Frédérique Friedling, cavalière émérite, artiste elle-même secrètement… et passionnée de littérature – en l’occurrence par les écrits d’Alexandre Voisard.

 

 

"Alexandre Voisard, inspiration de nuit", 1985

 

 

Mon pays d’argile, pays de moissons,

Mon pays forgé d’aventure et de brisures,

Traversé du sang des éclairs,

Voici jaillir du roc ancestral

Le miel nouveau, la saison limpide,

Le tumulte irrévocable des juments indomptées.

Mon pays de cerise et de légende,

Rouge d’impatience, blanc de courroux,

L’heure est venue de passer entre les flammes

Et de grandir à tout jamais

Ensemble sur nos collines réveillées.

Mon pays d’argile, ma liberté renaissante,

Ma liberté refluante, mon pays infroissable,

Mon pays ineffacé, ineffaçable,

Ivre du bond sans retour et farouche

De ta liberté nue.

ALEXANDRE VOISARD

extrait de l’ODE AU PAYS QUI NE VEUT PAS MOURIR

 

 

Le poète et le peintre ont notamment travaillés ensemble pour le livre unique Arches 69, 1979-1980 ; et pour le polyptyque Notturno, 1998. Voir sur le site dans ACTUALITÉS  et dans CHRONOLOGIE > LIVRES D’ARTISTE ces œuvres reproduites et présentées.


« QUELQUE CHOSE DE… SIMON SPIERER », 2005

"Quelque chose de... Simon Spierer", 2005

 

C’est au début des années 70, que le peintre Jean-Claude Prêtre a été présenté à Marie-Louise Jeanneret et Simon Spierer par le conservateur genevois Charles Goerg.
Il a passé l’année 1977 dans le Centro di Sperimentazione artistica contemporanea Marie-Louise Jeanneret de Boissano, en Ligurie, où il a rencontré, durant l’été, Mario et Marisa Merz, Pistoletto, Maurizio Mochetti, Germano Celant. Il fera partie d’une exposition collective rétrospective de l’activité du Centro, en 1985 :  « 10 ans d’activité 1974-1984 » .

En 1984, il expose à la Galerie Marie-Louise Jeanneret, Art moderne, Genève, la genèse de sa trilogie Ariane, Danaé, Suzanne, soit les 21 premières œuvres d’une Suite qui va l’occuper trois décennies.

Dans son Portrait de Simon Spierer (dans le catalogue, La Collection Simon Spierer, Une Forêt de sculptures du Hessisches Landesmuseum de Darmstadt, 2005), Valentina Anker écrit :

« Comment parler de la  Galerie Jeanneret sans parler du Centro di sperimentazione artistica contemporanea que le couple avait fondé à Boissano, sur la Riviera ligure, en Italie. (…) Andy Warhol l’inaugure (et fait le fameux portrait de Simon entre ses deux chiens), y séjournent souvent les artistes Mario et Marisa Merz, Pistoletto, Mochetti, Ayot, Prêtre, Montant, Panaiotidis, Christine von Loesch. »

 

"Quelque chose de... Simon Spierer : vision de la remise de la Croix", 2005

 

« Je ne peux pas imaginer ce que serait la vie sans l’art. »
Simon Spierer

cité par Ernst Wegener dans son Portrait de Simon Spierer, collectionneur (catalogue La Collection Simon Spierer, Une Forêt de sculptures du Hessisches Landesmuseum de Darmstadt, 2005).

« Après avoir lu Beckett, on ne peut plus rien lire. »
Simon Spierer

cité par Valentina Anker dans LA COLLECTION SIMON SPIERER : UNE FORÊT DE SCULPTURES, du catalogue du Hessisches Landesmuseum de Darmstadt, 2005.

« Simon a toujours su vivre avec poésie. Rien, rien n’a jamais été quelconque dans sa vie, qui a été, par elle-même, une œuvre d’art. »
Valentina Anker PORTRAIT DE SIMON SPIERER

« Simon, héritier de Goldoni, le sourire ironique, sait qu’au bout de la vision, il y a le néant. Ce néant qu’il a su combler avec l’art. »
Valentina Anker PORTRAIT DE SIMON SPIERER

« Simon se sépare de sa collection, il la donne à un Musée, même s’il sait que sa passion, celle de l’absence, sera encore plus brûlante ! La forêt, telle la colonne d’un temple, fait partie de la société. Simon la renvoie à la société pour qu’elle continue à vivre. Avec un souverain détachement, Simon Spierer, comme un personnage de Beckett, continue sa quête du Néant : sa générosité est signe de la plus haute liberté. »
Valentina Anker LA COLLECTION SIMON SPIERER : UNE FORÊT DE SCULPTURES

 


"Quelque chose de ... Simon Spierer : la remise de la Croix du Mérite du Land de Hesse", 2005

 

« Simon Spierer a trouvé à Darmstadt les conditions muséographiques idéales pour sa remarquable collection. Des villes rivales en Italie, en France, en Israël, en Suisse et en Allemagne ont dû céder leur place. Je suis particulièrement heureux que Monsieur Simon Spierer puisse voir son idéal se réaliser et sa collection, qui représente une part essentielle de sa vie, dignement abritée. Je suis heureux aussi que le Land de Hesse ait su attirer à lui ce grand mécène. »
Roland Koch
Ministre-président du Land de Hesse

« Nous sommes extrêmement reconnaissants à Simon Spierer d’avoir, par sa donation, offert au Landesmuseum la chance de réaliser ce projet magnifique. En échange, nous lui offrons à notre tour de rendre sa collection accessible au public en tant qu’exposition permanente du Musée et d’associer pour toujours le nom du donateur à sa Forêt de sculptures. »
Udo Corts
Ministre des Sciences et de l’Art du Land de Hesse

« La richesse dans le domaine de la sculpture qui caractérise le patrimoine de notre musée n’a nullement influencé le collectionneur : Simon Spierer cherchait, avant tout autre chose, le meilleur espace possible – le meilleur espace qui abriterait sa Forêt à l’avenir. La clarté et la générosité des proportions correspondent à la personnalité du collectionneur, la liberté et l’esprit communicatif de l’installation à l’homo universalis que nous avons découvert en la personne de Simon Spierer, véritable descendant de Maecenas ».
Ina Busch
Directrice du Hessisches Landesmuseum de Darmstadt

 


« QUELQUE CHOSE DE… FRANCE MAJOIE LE LOUS », 2006

"Quelque chose de... France Majoie Le Lous", étude 7, 2006

 

 

 

 

"Quelque chose de... France", étude 3, 2006

 

 


« QUELQUE CHOSE DE… », 2006-2008

"Quelque chose de... Ricardo Bravo", 2008

 

 


« QUELQUE CHOSE DE JÜRG-MATHIAS &… », 2010

"Quelque chose de... Jürg-Mathias Kundert", 2010

 

 


« QUELQUE CHOSE DE… JOSEPH FARINE », 2011

"Quelque chose de JCP par AS lors de la performance de Joseph Farine", mars 2011, photographie prise avec un portable

 

 

JOSEPH FARINE, « HOMMAGE À SAINT-JOSEPH », mars 2011
Art vivant : installation, performance, technique mixte, dimensions variables

 

JEAN-CLAUDE PRÊTRE rend hommage à son marchand genevois, ami et artiste Joseph Farine, en présentant les photographies qu’il a faites de l’installation et de la performance « HOMMAGE À SAINT-JOSEPH » de celui-ci – à la Galerie Andata.Ritorno, laboratoire d’art contemporain – le 19 mars 2011.


J’ai toujours été frappé par le talent du comédien Marcel Herrand qui interprète le rôle de Pierre-François Lacenaire dans le film « Les Enfants du Paradis » de Marcel Carné écrit par Jacques Prévert (1943-1945).

Marcel Herrand, dans sa performance de comédien,  par certains de ses traits rebelles d’épicurien stoïque, me rappelle la riche nature « oxymoresque » de Joseph Farine…

Le 19 mars 2011, Fête de Saint-Joseph, Joseph Farine, dans sa propre performance d’artiste – Hommage à Saint-Joseph -, a incarné l’« oxymore »… cette merveilleuse figure qui témoigne un peu de la nature secrète et contradictoire de certains artistes…

Liberté d’esprit, insolence, éloquence, élégance, bouffonnerie, cynisme, sourire et sarcasme, finesse et rigueur de la pensée… dans la riante prison de l’art…

JCP, mars 2011

 

 

"Quelque chose de... Joseph Farine", 37, rue du Stand, Genève, photographie

 

 

"Quelque chose de... Joseph Farine", 2011, performance, photographie

 

 

« QUELQUE CHOSE DE… JOSEPH FARINE », 2011, performance

 

 

"Hommage à Saint-Joseph", 2011, installation, photographie

 

 

« HOMMAGE À SAINT-JOSEPH », 2011, installation


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